lundi 18 juillet 2011

Préparatifs






Prise en main de nos vélos couchés à deux roues.
Pour reprendre notre périple sur l'EuroVélo 6, comme prévu, nous avons d'abord vendu nos tricyles sans trop de problèmes et acheté deux Nazca Paseo livrés début mars par Joël (Cycle JV du Mans) via Cycle Zen d'Angers. La période d'apprentissage a duré jusqu'au mois de Juin.
Les premiers coups de pédales ont été assez durs, beaucoup de chutes au démarrage et à l'arrêt , et dans les montées à vitesse lente. Finalement, on ne sait pas comment ni par quel miracle mais on pédalait et ça avançait. Au bout de quelque temps, nous pouvions nous arrêter sans problème mais bonjour les démarrages, surtout pour moi. J'avais gardé les pédales automatiques SpeedPlay Frogg de mon Catrike Speed, et, une fois initié au 2 roues, j'ai voulu les tester mais je n'ai jamais pu m'y habituer . J'avais surtout l'appréhension de ne pas débloquer mes pieds à l'occasion d'arrêts inopinés et surtout en plein milieu d'une côte. Et quelques sorties d'entrainement dans la Sarthe m'ont sérieusement découragé. J'ai pourtant insisté durant notre périple des vacances de printemps sur les chemins de l'EuroVélo1 (côte atlantique).
Malgré son poids élevé (21 kg) le Nazca Paseo est un engin très plaisant à conduire. Il a une suspension arrière ajustable pour la roue arrière de 26 pouces et un amortisseur avant sur la roue avant de 20 pouces de type Meks très efficace sur les routes à revêtement imparfait et sur les chemins de tous types. En plus des équipements de série, nous les avons fait équiper de freins à disque BB7 (voir à l'adresse suivante les points techniques : http://www.nazca-ligfietsen.nl/fr/list/models/item/25/).

Sur les chemins de l'EuroVélo1 :
Pour nous entrainer dans des conditions de semi-autonomie, nous avons programmé un voyage sur la côte Atlantique. Nous sommes partis le 23 juin du Mans en train jusqu'aux Sables d'Olonne via Nantes en TER. Nous n'avons pas eu de problèmes pour suspendre nos vélos chargés sur les crochets prévus dans le wagon destiné aux cyclistes.
Le 24 avril au matin, nous sommes partis des Sables en compagnie d'une amie, en empruntant les pistes cyclables du littoral, soit assez intelligemment partagées avec les automobilistes, soit bien aménagées pour les seuls cyclistes. En Vendée, nous avons été obligés de prendre un tronçon de route une seule fois, mais il était très fréquentée même en cette période de début de printemps, entre la Faute sur Mer et Saint-Michel en l'Herm et à nouveau une dizaine de km après sa sortie en direction de la Charente Maritime, et ce jusqu'à ce que l'on retrouve une piste cyclable. Ce premier jour, nous avons roulé près d'une centaine de km et nous sommes arrêtés à Esnandes où le camping, à cause des dégâts de la tempête Xinthia n'était pas encore ouvert. Les deux habitants offrant des chambres d’hôtes affichaient complet. La propriétaire de la deuxième maison (Catherine, seule à offrir les chambres d'hôtes dans un moulin a eu l'extrême gentillesse de nous proposer son jardin pour monter nos tentes, avis aux amateurs qui chercheraient une bonne adresse (mettre une photo ici).
Le lendemain (lundi) matin nous avons trainé les pieds puis, vers 11h en n'empruntant pratiquement que des pistes cyclables, nous sommes arrivés à la Rochelle qui portait encore quelques traces de cette fameuse tempête. Toujours par la piste, nous sommes arrivés dans la soirée au portes de Rochefort (Vergeroux) où nous avons trouvé un camping tout près de l'autoroute, au bout de seulement soixante km ce jour-là. Le bruit des voitures ne nous a pas empêché de dormir profondément.

Le mardi matin après la traversée de Rochefort, nous avons emprunté le pont transbordeur (mettre une photo ici) pour traverser la Charente, ce qui nous a évité de prendre le grand pont au lourd trafic automobile. Un peu plus loin, il a fallu pourtant emprunter le pont qui enjambe la Seudre et c'est en montant que nous avons croisé un « vélorizontaliste » que j'ai à peine salué sans m'arrêter, de peur de ne pas redémarrer en pleine côte. Avant d'arriver à Royan nous avons pris une piste considérée sur le plan local comme difficile car très vallonnée. L'approche de la ville par la côte atlantique est assez délicate, notamment en raison d'une circulation assez dense. Nous avons pris le bateau de 17 heures (un départ toutes les heures, et traversée d'une demi-heure). De l'autre côté de l'estuaire de la Gironde, nous avons trouvé un camping immense à Soulac (surtout beaucoup de mobilhomes, … et de moustiques !). Ce jour-là, nous avons parcouru 89 km.

Le mercredi, en quittant Soulac, nous avons voulu prendre une piste cyclable très étroite (à peine 50 cm de largeur!) dans la forêt et nous avons vite fait demi tour après de nombreuses sorties de pistes inopinées. Nous avons finalement préféré les routes secondaires très calmes durant cette période de l'année. Avant d'arriver à Lège Cap Ferret, nous nous sommes régalés sur des pistes aménagées sur l'ancienne voie ferrée.

Nous avons roulé encore deux jours en passant par Mimizan et nous sommes arrêtés à St Vincent de Tyrosse où nous avons repris le TER avec changements de gare à Bordeaux et La Roche sur Yon.

Ce voyage d'apprentissage de nos vélos couchés nous a permis d'effectuer plus de 550 km en six jours dans des conditions climatiques et de logement idéales, sur des pistes cyclables ou des petites routes calmes.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Nazca c'est une valeur sûre !!! de très bon vélos , merci de vos récits qui m'inspirent .

89 km pour étape ça me semble très honorable pour des débutants en vélo couchés, surtout assez chargé, votre expérience du trike doit aider pour la partie musculaire, mais pas pour les problèmes d équilibre.

En ce qui me concerne j'alterne les ballades avec un 20 x 20 et mon Corsa en 26 x 26.

Bonne continuation

Franck
Azub mini Bacchetta Corsa